Restauration de la 201L de Yanouch

Beau travail de carrosserie 
Super au Mig argon tu auras un meilleur résultat et surtout une amélioration importante de la qualité 
(Toi qui est un pro du brasage tu aurais peut être pu te lancer dans le TIG)

Tu utilises de la tôle traité à voir le « marbrage » c’est très bien (mais attention à la qualité de soudage  si je peux me permette, ceci impose un nettoyage profond car le Mig fait toujours un cordon mais qui n’accroche pas)
C’est le point fort du soudo brasage 

Quand à l’acide tannique Pascal 
 
l’acide tannique est un stabilisateur de la rouille, souvent mélangé avec l’acide phosphorique qui agit comme convertisseur de rouille.( différentes marques connues existent)

Bravo au virtuose du marteau et de la soudure!

Merci Dom.
L'acide phosphorique je l'utilise, mais seul.
Y a t’il un intérêt à mélanger les 2?

Bonjour,
Merci de vos retours.

L'acide tanique est effectivement un des constituants des convertisseurs de rouille.
Elle permet de transformer la rouille (enfin ses premiers microns...) en une matière stable imperméable à l'air. Ce qui bloque le développement de la corrosion. L'avantage c'est la stabilité de la réaction sans traitement ultérieur (l'acide se neutralise avec la rouille)
C'est une protection efficace si elle est recouverte d'une peinture pour métaux. Elle me permet d'éviter un sablage puisque je n'ai pas (encore) de sableuse mais n’empêche pas à mon humble avis un dérouillage mécanique approfondi contrairement aux arguments du fabriquant.

J’essaie de ne pas trop m'équiper car je ne fais pas assez souvent de carrosserie pour que ça en vaille la peine. Mais comme ma réserve de brasure est au plus bas... ben ça ne me coutait pas tellement plus cher d'acheter un mig d'occasion !

Quand à la soudure, la tôle est tellement fine qu'il va de toute façon falloir la renforcer d'une façon ou d'une autre. Je vais essayer avec de l'étain, mais comme je n'ai pas d'expérience avec cette matière ça risque fort de finir avec de l'époxy.

L’étain va très bien mais de l’ancien étain au plomb
Par contre tu as raison mon ex voisin carrossier ne veut plus l’utiliser en moderne sans plomb car à priori il contient des substances qui avec le temps passent à travers la peinture 
L’epoxy va bien mais se décollera sans sablage et en couche épaisse 
Merci de ton retour

Bonsoir !
J'ai fini mes ailes et j'ai appris à étamer.
Ce n'est pas encore du travail de "pro" mais je suis content de l'opération.

après avoir compris que la tôle doit être vraiment à nue pour que la pâte à étamer fonctionne, y compris pour le zinc...
je ponce la surface réparée avec ponceuse à bande, puis orbitale et je fini au papier de verre



puis je corrige le choc que l'aile à eu sur l'avant. Maillet pour faire ressortir les creux, puis plane et tas pour aplanir tout ça.

après avoir refait le rivetage du support d'aile, nettoyé l'ensemble, j'applique 2 couches d'acide tannique pour préparer l'accroche de l’apprêt puis de la peinture.



les deux ailes prêtes !


En conclusion: je vais continuer la restauration à l'étain et au MIG. La tôle est par ailleurs tellement abimée qu'il faudrait étamer toute la carrosserie pour que ce soit parfait. Comme je n'ai clairement pas le budget ni le temps je vais me contenter de reboucher les plus gros creux de corrosion et poncer le reste en espérant que l’apprêt finisse le travail.

Bonne soirée

Beau travail 
Si ceci peu d’aider pour l’accroche 
Un truc d’expérience de brassage pour homologation, il ne faut pas de passage au papier de verre pour accroche juste avant soudure ( décapant)
Après ponçage à la toile c’est un petit coup de tampon jex, tu auras plus rapidement un bon accrochage 

Tu avances vite

Oui , c'est du beau travail

Bonsoir,
après la peinture d’apprêt des ailes avant




et le nétoyage et vérification de la colonne de direction:




j'ai fini la réparation des ailes arrières qui est allée été assez vite car elles étaient en bien meilleur état.

démontage:

débosselage, planage et nétoyage:


encore une petite réparation à faire:


on démonte l'autre:

celle ci est un peu plus abimée:



soudure du bord pour pouvoir travailler le métal sans aggraver la cassure;

puis je dérouille l'ensemble pour faciliter la détection des bosses (ici le temps est très gris et la lumière fait défaut...)

il y a aussi quelques trous de rouilles à reboucher.


recharge au mig, puis nétoyage à la meuleuse

Je commence le débosselage au maillet par l'intérieur et une fois la tôle remise à sa place avant planage je ressoude toutes les cassures sur le bord de l'aile.


nétoyage des soudures au disque à lamelles

je termine par un planage complet:


et une nouvelle couche d'acide tannique pour tout le monde !

dépose de la malle arrière et je découvre que la structure bois est détruite.



la malle pour laquelle il faut encore démonter les deux jupes.

état des lieux: c'est très passable, du fait de la présence de la batterie qui a bien sur tout corrodée autour d'elle... Je pense qu'il va falloir changer tout le fond.



de retour à l'atelier je commence par une jupe !
Pointage des grosses déchirures pour pouvoir travailler la pièce sans l'abimer davantage.

détail:


Je peux maintenant m'occuper de rendre la tôle plate. Cette jupe à reçu le même choc par l'arrière qui avait froissé l'aile et tordu le parechoc.
Quelques coups de maillet bien ajustés et un léger planage en viennent à bout rapidement.

la zone de contact avec l'aile est cuite// mais c'est mieux que ce soit dans ce sens là... Car cette jupe est quand même moins visible que l'aile.


je note la position d'une fixation que je décide de supprimer pour la refaire.

après avoir soudé par point une bande de tôle pour refaire la bordure. Je passe beaucoup de temps à tout recharger patiemment au Mig.
Puis nétoyage au disque à ébarber puis au disque à lamelles.
Le temps reproduire les trois logements pour l'ondulation du fond et voilà le travail:



Il reste quand même encore un peu de taf car la pièce était quand même très abimée, mais je suis satisfait du résultat et de l'avoir sauvée !
J'avais pensé à étamer les zones réparées, mais comme rien ne se voit je crois bien que je vais laisser comme ça !   :good1:

La seconde jupe est plus abimée que l'autre, je décide de remplacer les parties corrodées plutôt que de tenter un rechargement
Même si ça ne se verra pas je mets un point d'honneur à respecter le montage d'origine de la pièce qui est à recouvrement;




et de deux ! au suivant !!!  :good1:


On passe à la malle arrière. Suivant le même procédé de remplacement j'attaque les flancs !
premier insert de monté et plané on peut continuer avec un second.


un coté de fait...

l'autre coté:


Je démonte la fermeture du capot pour me faire de la place.


Et je revois la tôle avec mon maillet. Puis léger planage au tas.
préparation pour la réparation:

Je bricole en gabariant directement sur le fond que j'ai laissé en place pour cette raison et aussi pour tenir l'équerrage de l'ensemble;


soudure


Nettoyage et planage.

on passe à la face avant...


débosselage, nettoyage.


Je découpe les parties pourries et je prépare des inserts.


Soudure


Et un premier meulage pour pouvoir planer

Planage pour détendre la tôle à l'endroit de la soudure et on fignole tout ça au disque à lamelles


Le fond maintenant:
Je commence par dessouder les points qui tiennent encore cette dentelle !


Puis je coupe.
Ma première idée était de changer tout le fond, mais je découvre que la tôle du fond remonte jusqu’à la banquette arrière, c'est tout d'une pièce et cette partie est en bon état.
Du coup j'attrape une tôle que je coupe largement.
Puis je trace les nervures qu'il va falloir emboutir. Je ne coupe pas la tôle tant que je ne l'ai pas emboutie, histoire de pouvoir ajuster au mieux son bord tombé prochainement.

on se prépare pour l'emboutissage.
Pour ça il me faut une forme et une contre forme.
J'attrape un bout de cornière dont les ailes ont été coupées, que je soude à l'établi.


Ensuite je déniche un morceau de Té qui va me servir de forme d'emboutissage pour les nervures.


Je lui fait ses 4 nervures.


Je lui pince les bouts pour contraindre la tôle à redevenir plate. La nervure s'arrêtant à 3 cm du bord sur le modèle.


avec mon marteau pour bien marquer la fin de la nervure:

Comme pour l'aile avant j'utilise deux cornières pour pincer la tôle et je pli le bord au maillet.
Je répète l'opération sur les deux autres bords, le fond n'est pas concerné car il va être soudé bord à bord sur la tôle existante.


ensuite je prépare les angles:



Je fini par un planage complet

Voila, reste plus qu'à découper l’excédent de tôle
On met en place avec quelques petits coups de maillets après avoir nettoyé convenablement la zone de contact entre les deux tôles.



Et je commence le pointage.

Je termine la soudure.
La tôlerie étant terminée sur la malle arrière, je nettoie le tout !




bonne soirée.

Eh bien
Bravo à toi
Tu as effectivement sauvé des pièces fortement abîmées par la corrosion 
Et tu nous expliques bien ton choix de réparation et la visualisation du résultat 

Beaucoup découpe plus comme moi pour remplacer mais la conclusion est là

Merci des explications détaillées

Un sacré boulot de reconstruction et en plus un reportage didactique!
Bravo et merci

Malgré une corrosion avancée, le résultat est là et impressionnant.
Merci pour le reportage photos.

et ben ....ça c'est du gros et bon travail.....bravo

Magnifique, c'est presque dommage de peindre tellement c'est beau

Bravo pour ton travail et félicitation pour le reportage, raconté comme ça cela semble simple de faire de la carrosserie...

Rapide et très bien fait!

Bravo!

très beau travail de tôlerie

Merci de  nous montrer ce beau travail de tôlerie !
C'est très motivant d'autant plus que j'ai à peu près la même chose à faire mais je bute sur le planage
Aurais tu des conseils peux tu détailler un petit peu plus cette opération ?

Très bonne idée car moi c’est pareil c’est un peu bifometrique 
J’avais trouvé ceci pour l’outillage, je le trouve super bien expliqué 
https://ww2.ac-poitiers.fr/vehicules-materiels/sites/vehicules-materiels/IMG/pdf/cours_prof_la_remise_en_forme_par_chocs_et_retreinte.pdf

Merci Dominique pour cette information théorique succincte, la mise en œuvre c'est toujours une autre histoire!

Ca c'est du beau travail de carrosserie ,ça me rappelle les moments passé sur la mienne (qu'il va falloir que je reprenne) Bravo Yannouch

Bonsoir,
Merci pour tous ces commentaires encourageants

Vonin Jean Louis a écrit:... mais je bute sur le planage
Aurais tu des conseils peux tu détailler un petit peu plus cette opération ?

Je ne suis pas un expert, mais ce que je peux dire du planage :

Planer signifie détendre le métal. Donc si tu as une bosse ce n'est pas sur la bosse qu'il faut taper puisque une bosse signifie que le métal est déjà détendu, mais autour de la bosse qui est la zone de métal tendu.
Il faut planer juste ce qu'il faut parce que sinon on crée de nouveau une bosse.
Pour tendre le métal on utilise un retreint soit en utilisant une chaude de retrait soit une chauffe avec martelage de retreint (pour renvoyer le métal sur lui même et ainsi le tendre)
ça c'est le principe de base et tout est relatif: par exemple si tu as une grande tôle plate avec une seule petite bosse au milieu et que tu veux qu'elle redevienne parfaitement plate, il faut plutôt utiliser une chaude de retrait sur la bosse et planer le tour ensuite surtout si tu as mené la chaude un peu trop loin, car planer sans chaude va aplanir la bosse initiale certes, mais aussi bomber l'ensemble de la tôle (à moins de la planer complètement mais ce serait un boulot vraiment démesuré dans le cas d'une grande tôle...)

Donc tu l'auras compris tout est affaire de sensibilité, planer une aile de 201 sans chaude et lui donner un peu plus de bombé qu'à l'origine c'est acceptable parce que personne n'y verra rien...  
Le plus important est de comprendre où sont les tensions dans le métal et juger du résultat à obtenir.

Après techniquement le planage se pratique avec une plane ou batte et un tas. Plus la tôle est fine plus on utilise une plane légère. Quand ça sonne mat le tas n'est pas en contact donc du déformes la tôle si tu insiste. Et quand ça sonne clair le tas est en contact et tu commences à détendre le métal donc à planer.
Quand on a plein de bosses et de creux sur une même zone on débossèle d'abords pour voir où l'on s'en va... Pour débosseler on utilise un maillet en bois, c'est assez simple en tapant d'un coté ou de l'autre mais il ne faut pas aller trop loin: on cherche juste à retrouver une surface cohérente pour comprendre où subsistent les déformations et ensuite on plane pour avoir une surface lisse.

On peut aussi choisir de planer de trop pour corriger un vilain plie, mais dans ce cas on sait qu'il faudra des chaudes de retrait pour retreindre à nouveau la zone (et généralement ça se fini plutôt au mastic ). Et attention car on a le droit qu'à une chaude de retrait , si elle n'a pas été assez forte c'est dommage car la deuxième est quasi inefficace... En règle générale sur des tôles fines il vaut mieux éviter d'utiliser des chaudes si on ne les gèrent pas bien car ça demande un vrai savoir faire, le planage étant plus simple.

Le mieux pour se lancer est de prendre un bout de tôle plate de 30 cm en 1.2 mm d’épaisseur par exemple et de lui planer le centre en utilisant comme tas une sphère pour que ce soit plus rapide. tu verras que tu vas obtenir une bosse et si tu insistes en élargissant tes cercles de planage tu obtiendra une demie sphère jusqu'à ce que le métal crève par manque d'épaisseur ! Bon dans ce cas ce n'est plus dans du planage à proprement parler mais du repoussage... mais ça illustre bien la détente du métal.

Merci pour ces explications
J'ai hate d'éssayer

ici on fond des trous !
nous nous en avons assez

inintéressant si vous assimilez tout


et maintenant à vous de jouer ( c'est la conclusion de la vidéo)